Love Letter
This work grew from a series of images in which I considered the intimate and mutual relationship between thoughts and ideas on the one hand, and our bodies on the other. I was thinking about their porosity, each like a semi-permeable membrane across which flow our words, ideas, dreams, and failures.
This particular work is a meditation on love and separation, inspired (if that is the right word) by physical separation from my husband Robin, who currently lives in London whilst I live in Sydney. Letters were once sent in ships across oceans. Letters have become video Skype, travelling instantly through cables and rendering distance irrelevant. But it is the oceans I think of, spatial reality remains unchanged.
Now it is love that I think of, and how love inscribes itself on the heart like a text. This seems like some quaint concept from our mythological past, transformed into the consumer excesses of Valentine's Day, but the medical practices of other cultures attest to the direct relationship between the heart, as an organ, and love. Even our own medical tradition, using the sterilized instruments of the double-blind, randomised clinical trial, is discovering the intimate connection between diseases of the heart and deep-seated loneliness: having two close friends to talk to in times of distress significantly lowers our risk of heart disease, we are now told.
Chez Robert offers me a playful space to create an installation that would be unworkable at real scale but perfectly realisable in this gallery space. Spatial compression would go a long way towards bringing London closer to Sydney- 16 000km would become 800, twenty-two hours would become two, and $3000 would become only a good day's work.
Helen Pynor - juin 08
Ce travail fait référence à une série d'images dans lesquelles j'ai considéré la relation intime entre les pensées et les idées d'une part, et notre corps d'autre part. Je pensais à leur porosité, comme une membrane semi-perméable à travers laquelle voyagent nos mots, idées, rêves et échecs.
C'est aussi une méditation sur l'amour et la séparation, séparation vécue très concrètement puisque mon mari Robin habite actuellement à Londres tandis que je réside à Sydney. Les lettres ont été, par le passé, envoyées par bateaux à travers les océans. Les lettres sont maintenant devenues des video Skype, voyageant dans l'instantané grâce aux câbles qui rendent les distances inexistantes. Mais, je pense toujours aux océans. La réalité spatiale reste la même.
Maintenant c'est à l'amour que je pense et comment il s'inscrit dans notre cœur comme un texte. Cela semble un concept un peu désuet émanant de notre passé mythologique et transformé par les excès du consumérisme tel la Saint Valentin. Mais les pratiques médicales d'autres cultures témoignent de la relation directe entre le cœur en tant qu'organe et l'amour. Il en est de même pour notre tradition médicale qui évolue et découvre la connexion intime entre les maladies cardiaques et la solitude (des recherches récente ont démontré que le dialogue entre deux amis dans les moments difficiles réduit considérablement les risques cardiaques).
« chez-robert » m'offre un lieu atypique pour créer une installation qu'il serait difficile, voir impossible de réaliser à l'échelle mais qui est parfaitement envisageable dans l'espace de cette galerie. Si l'on pouvait appliquer partout cette même compression spatiale, Londres se rapprocherait de Sydney, 16 000 km deviendraient 800, vingt-deux heures deviendraient deux, et $3000 deviendraient seulement le travail d'un jour...