chez-robert

pour l'Instant
exposition emmanuelle samson
du 18/11 au 12/01/2014

On entre « chez-robert » plus facilement que dans n’importe quelle autre galerie, avec le regard d’un enfant émerveillé devant une crèche. Les deux propositions d’Emmanuelle Samson occupent tout le volume, ne laissant que les murs vides et blancs. Qui, voyant ainsi une vitrine expérimentale, aurait osé franchir le seuil et s’aventurer dans cette forêt d’éclairs métalliques et de caoutchoucs en tensions ? Une exposition comme celle-là se gagne ! La plupart seraient restés sur le seuil, inquiets plus que curieux. Mais ici, le corps empêché libère le regard. Douze photographies sont données à voir, douze vers, formulant une strophe visuelle, pour la plus grande gourmandise de l’œil qui se projette dans un espace qu’il est seul à pouvoir parcourir. L’art est chose mentale ! Oui, et surtout si l’artiste, comme ici, a acquis une réelle expérience de son corps, des mouvements, des déplacements et des constructions. Elle arpente, elle assimile, elle pressent les transformations. Elle rêve des trajectoires. C’est là sa science. Un art de la trajectoire qui nous permet à nous, spectateurs, de vivre des visions et des dimensions singulières.

Jean-François Dumont


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pour l'Instant
emmanuelle samson exhibition
from november 18 to january 12

Entering « chez-robert » is easier than any other galery, in wonder as a child in front of a christmas crib. The two propositions of Emmanuelle Samson occupy all the space leaving only the walls empty and white. Who, in front of such an experimental window, would dare to pass the doorstep and venture in that forest of metallic flashes of lightning and of rubber bands in tension? We need courage to get into an exhibition like that! Most of the people would have stopped at the door more worried than curious. But here, the body being held up, the look is free. Twelve photographs are offered to see. Twelve verses, formulating a visual stanza, for the biggest gourmandise of the eye which projects itself in a space that it is the only one able to trace. Art is mental thing ! Yes, and specialy if the artist, like here, has acquired a real experience of her body, of movements, of displacements and of constructions. She walks along, she assimilates, she feels and foresees the transformations. She dreams and imagines lines and directions. There is her science. An art of the traject that allows us, spectators, to live singular visions and dimensions.

(traduction : Sylviane Laplace)