chez-robert

Doorbraak exposition tineke bruijnzeels

du 18 mars au 12 mai 2013

De tout temps les hollandais ont combattu la mer, construit des digues, les ont surveillées jour et nuit. L’histoire de Hans Brinker en atteste : un petit garçon voulut aller voir son ami qui habitait de l'autre côté des polders. Il entendit un bruit , et vit des bulles sortir d'un petit trou dans la digue. Un mince filet d'eau courait. Hans obtura le trou de son doigt, et se promit de tenir jusqu'à l'arrivée d'une aide. Bientôt ce fut son poing qui boucha le trou, Hans resta ainsi des heures et des heures et sauva son village...

Dans cette exposition T. B. astreint l'espace à sa volonté, chez-robert s'en trouve amputé, geste non anodin venant d'une artiste de la région des Polders, territoires arrachés à la mer. L'homme tente de dominer les éléments, et sa survie dépend d'un enfant. De peur que les ténèbres ...

Tineke fait circuler un aura lumineux dans un lieu clos, horizontal passage ou vertical corps de faisceau. La lumière fragile n'éclaire pas nos ombres. L'artiste Matta Clarck, dans une de ses œuvres, permet à la lumière de traverser une maison, les murs existent par la trouée qui les fait vivre. La demeure inhabitable ne se justifie plus en tant qu'obstacle au regard, elle est cadre de l’œuvre, passage, mise à jour d'un intérieur, l'extérieur l'emporte, sans lui, il n'est rien.

T.B parle de regard fragile, d'ombres, de traversées. De l'intérieur nous ne percevons que le cheminement d'une lueur qu'un enfant peut obturer de sa main. Le faisceau des verticalités renvoie à une colonne dorique sans socle ni chapeau. Ces diaphanes lignes plongent-elles en terre, reposent-elles au sol ? Au delà en deçà ?

pierre-yves freund, janvier 2013

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Doorbraak  tineke bruijnzeels exhibition
from march 18 to may 12 2013

For all of time the Dutch have fought the sea, building dykes and watching over them day and night. The tale of Hans Brinker reads: a young boy is going to see his friend on the other side of the Polders when he sees a small trickle of water coming from a tiny hole in the dyke. With his finger, Hans blocks the hole, soon he is using his fist, but he vows to stay there until help arrives, so he waits for many hours, and saves his village…


As an artist from these same Polders torn from the sea, T.B.’s mastery over the space in slicing through it, is no mere gesture. Man strives to control the elements; his survival depends on a child. Lest darkness fall…


Tineke causes a brightness to flow through the enclosed space, yet the fragile light does not illuminate our shadows. The manipulation of light in the horizontal passages and vertical bundles brings to mind artist Matta Clark’s house-traversing light; its walls exist by the holes which feed them. Light is this framed creation, restructuring the space; the exterior superfluous, for without the contained, there is no container.


T.B. speaks of fragile glances, shadows, passages. From the inside we observe but the path of a light ray that a child could mask with his hand. This Doric column, these sheer lines, do they plunge into the ground, or rest upon it?


Here, or beyond?